Un nouveau mix-marketing

Le geste au service de la prise de conscience

Après deux tentatives repoussées, le ticket de caisse appartient désormais au monde d’avant. Depuis le 1er août, seuls ceux qui le demandent peuvent y accéder. L’annonce n’a, curieusement, engendré aucune vague de mécontentement. Est-ce parce que les consommateurs étaient en vacances ? Ou parce qu’ils sont devenus plus conscients de la nécessité d’adopter de nouveaux gestes pour protéger l’environnement ? 

Après le tri, renoncer à son ticket de caisse s’installe ainsi dans les gestes du (nouveau) quotidien des consommateurs. Plus ou moins malgré eux, diront les esprits chagrins. Face aux enjeux climatiques, l’essentiel est de réussir à transformer une prise de conscience en gestes. Un chemin bien plus long que celui qui conduit de la coupe aux lèvres mais essentiel. C’est par le geste que la prise de conscience se construit, se renforce et se communique aux autres. La dématérialisation du ticket de caisse vient nous le rappeler et sa méthode pour y parvenir peut même être regardée comme une source d’inspiration pour tous ceux qui pensent aux futurs nouveaux gestes responsables. 

Pour y parvenir, la première étape est d’informer. Trente milliards de tickets de caisse sont imprimés en France chaque année et 90 % d’entre eux sont imbibés de bisphénol, un perturbateur endocrinien : deux raisons faciles à comprendre et capables de relier le collectif et l’individuel. Fondamental. 

La seconde étape est de ne pas chercher à appliquer la nouvelle règle à toutes les situations. Ici, le ticket de caisse est maintenu pour les achats où la date est associée à une garantie (électroménager, électronique, articles de sport, horlogerie… ). Une approche distinctive et pédagogique de la règle qui permet d’éviter son rejet tout en rendant perceptible son bon sens et donc l’intelligence qui y a conduit. 

Enfin, ne pas oublier de rester honnête et ne pas occulter les limites de sa décision. Le ticket numérique consomme assurément moins d’eau que son équivalent papier, mais il génère plus de gaz à effet de serre, surtout quand le mail contenant le ticket est alourdi par de la publicité (pourquoi se priver ?) et que les consommateurs (nombreux) sont tentés d’archiver leurs e-tickets…

En matière de Développement Durable, tout est affaire de dosage. Informer pour poser les enjeux, conserver des repères pour ne pas provoquer le rejet et ne pas mettre sous le tapis la part d’ombre de sa décision. Un nouveau mix marketing responsable est né.

Sans traces

Des déchets en or

Cinquante-cinquante

Les bonnes pratiques

Les projets éco-responsables de l’agence d’Artagnan.

sincere