Shopping inversé

Quand l’acheteur devient vendeur...

Consommer durable ne signifie pas seulement acheter des produits plus responsables, mais aussi savoir réparer ceux que l’on possède. Du bon sens que Decathlon a mis en pratique avant les autres puisque l’enseigne a été, en France, la première à proposer de reprendre du matériel sportif ou de permettre de le remettre en vente via ses Trocathlon. 

En Belgique, à la fin de l’année dernière, Decathlon, toujours en quête d’un bon buzz, imaginait une opération événementielle pour le moins inédite consistant, durant un mois, à inverser les lettres de son nom sur les façades de ses magasins pour bien signifier que l’économie circulaire faisait désormais partie de son ADN. Cela donnait : Nolhtaced. Pas facile, facile à prononcer mais interpellant. Une manière de suggérer que se rendre dans un magasin Decathlon ne signifiait plus forcément y acheter du neuf mais, aussi, avoir la possibilité d’y vendre ce que l’on possède déjà. L’enseigne s’organisait ensuite pour revendre tout ce qu’elle récupérait, réparé et sous garantie. Les clients recevaient en échange la valeur de leur équipement sportif sous la forme de bons d’achat valables deux ans, sur le neuf, la seconde main et même la location. Bienvenue dans le monde du commerce inversé.

Fort du succès rencontré par l’opération, Decathon continue, depuis, de creuser son sillon circulaire en Belgique puisqu’elle propose, à présent, son propre service de réparation de vêtements et sacs où ses clients peuvent y faire effectuer des réparations mineures, sur des fermetures éclair cassées, des coutures déchirées, des boucles desserrées ou des boutons manquants. Une première. Le service vise 80 réparations par semaine ou 4 000 par an au cours de la première année. Il ne s’agit pas d’un service gratuit et les réparations sont effectuées par la start-up CiLAB de Malines, un laboratoire textile circulaire spécialisé dans le recyclage de vêtements et d’accessoires.

Avec ce nouveau service, Decathlon profite habilement de la disparition progressive des ateliers de couture ou de réparation de vêtements. Son objectif n’est pas ici de gagner de l’argent mais de capter les envies actuelles de remettre en question le modèle de consommation tout en se construisant une image vertueuse dont elle ne pourra que profiter. Car il n’y a pas d’enseigne responsable sans preuve de sa responsabilité. 

Mission de marque

Sans traces

Des déchets en or

Les bonnes pratiques

Les projets éco-responsables de l’agence d’Artagnan.

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