D’un côté, Ikea, le géant suédois du meuble qu’on ne présente plus, avec ses rayons débordants de lampes, de lampadaires et d’ampoules. De l’autre, Little Sun, une association cofondée par l’artiste Olafur Eliasson pour apporter en Afrique subsaharienne des lampes et des chargeurs solaires à des communautés qui n’ont pas accès à l’électricité. Les faire se rencontrer constitue-t-il un choc des cultures ? Plutôt une collaboration réussie, qui se matérialise par la commercialisation, en édition limitée, d’une lampe de table et d’une lampe nomade, toutes deux rechargeables à l’énergie solaire et répondant au doux nom de de Sammanlänkad. Pas d’erreur, on est bien chez Ikéa (https://www.ikea.com/fr/fr/p/sammanlaenkad-eclairage-a-energie-solaire-a-led-90515085/).
La première évoque une planète mobile en orbite : sur le disque arrière, un panneau solaire et, au centre, un demi-globe détachable. La seconde ressemble à la lampe fleur en plastique jaune que distribue habituellement Little Sun aux étudiants. Grâce à son cordon, on peut la balader facilement à son poignet ou la pendre à son sac à dos pour la recharger au soleil. Soyez quand même patient puisqu’il faut compter huit à neuf heures de charge pour obtenir trois ou quatre heures de lumière forte… Avec la lampe de table, comptez quinze à dix-huit heures de charge pour cinq à six heures d’éclairage fort. Consommer durable, c’est souvent apprendre à être patient…
« Nous pensons que le monde doit se tourner vers les énergies renouvelables. En collaborant avec Ikea, nous pouvons toucher énormément de gens… L’idée, c’est de dire que l’énergie solaire, ça peut être beau, ça peut fonctionner, ça peut être inspirant » se réjouit Felix Hallwachs, le directeur général de Little Sun qui ajoute, lyrique : « Quand vous tenez ces petits objets solaires dans vos mains, vous pouvez sentir cette énergie, vous avez presque l’impression de la tirer du ciel. On a le sentiment d’agir, d’être connecté aux autres, à la nature, à la planète. »
Alors oui, ces deux petites lampes ne vont pas permettre aux Français de rattraper leur retard dans le photovoltaïque, mais elles n’en sont pas moins les jolis symboles d’un début de prise de conscience. Et puis, donner le sentiment d’être connecté aux autres, à la nature et à la planète, n’est-elle pas la plus belle des promesses du design durable ?
