Penser durable, c’est aussi penser partage et collab’ car plus je partage, plus j’optimise l’usage de mes ressources, qu’il s’agisse de matières premières ou de ressources créatives. La marque de jeans Diesel l’a bien compris en initiant une collab’ avec un de ses concurrents direct, la marque de denim Lee. Du jamais vu. Le résultat se nomme Dieseloves et prend la forme d’une collection capsule composée de jeans imaginés à partir des invendus des deux marques sous la houlette d’une équipe constituée de créatifs des deux studios. Il fallait y penser.
Les jeans ainsi proposés peuvent être soit en denim Diesel à l’avant et Lee à l’arrière, soit l’inverse. Cinquante-cinquante. Conçu et fabriqué artisanalement pour prendre en compte les différences de longueurs et de tailles, chacun des 3.000 jeans Dieselove est ainsi unique en son genre. Ces pièces, d’abord proposées en très petites quantités sur le site de Diesel, le sont désormais sur les sites des deux marques à des prix compris entre 300 et 350 euros. Forcément collector et un peu (beaucoup) arty, donc un peu (beaucoup) plus chers que la moyenne.
L’initiative de Diesel réinvente le concept même de collab’ autant qu’elle répond à l’obligation faite aux marques de ne plus détruire leurs invendus dont elles sont désormais légalement responsables jusqu’à leur fin de vie. Pourquoi ce qui fait du bien à l’environnement ne profiterait pas aussi à l’individu ?
100% des bénéfices réalisés par la vente des vêtements estampillés Dieseloves sont reversés à l’UNHCR, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, via la Fondation OTB, la branche philanthropique de la maison mère de Diesel. Une implication à souligner car la plupart de ce type d’initiatives ne reverse qu’une partie des bénéfices réalisés. D’autant que la marque compte convaincre d’autres labels de renom d’embarquer dans son approche équitable, que ce soit en termes de production ou de création. Une manière de venir rappeler que partager, c’est multiplier.
