Nouvelle lumière

Pas forcément une sanction…

Peut-on imaginer le commerce sans lumière ? Impensable, car depuis les années 50, avec ses néons en façades et ses vitrines constamment renouvelées, il est la lumière des villes. Davantage que l’éclairage public qui n’est que fonctionnel (orienter, sécuriser), l’éclairage des magasins est émotionnel : il donne vie à la ville. Et lorsque les commerces s’éteignent, c’est le centre-ville qui meurt. Nombreuses petites villes peuvent en témoigner. Parvenir à concilier crise énergétique, conscience environnementale et éclairage des magasins est pourtant la question à laquelle nous allons devoir répondre cet hiver puisque l’heure du couvre-feu énergétique a sonné. 

Durant la crise sanitaire, la ville brillait de tous ses feux la nuit, mais personne ne pouvait en profiter. Désormais, tout le monde peut sortir la nuit, mais la ville n’a que des ombres à proposer.

« Toute publicité devra être éteinte en cas de menace grave et imminente sur la sécurité d’approvisionnement en électricité » précise le décret paru fin octobre au Journal Officiel. Soit durant les périodes au cours desquelles le réseau de transport d’électricité RTE émettra un signal Ecowatt rouge. Quant aux vitrines des magasins, elles doivent être éteintes au plus tard à une heure du matin et peuvent être rallumées à partir de sept heures du matin ou une heure avant le début de l’activité si celle-ci s’exerce plus tôt. Voilà qui est précis.

Pourquoi ne pas profiter de cette nouvelle réglementation pour changer de regard sur la lumière ? Pourquoi l’éclairage des magasins serait-il toujours le même alors qu’il pourrait être modulé selon les moments ou la lumière de la journée, évoluer au rythme de la fréquence des passages, voire être renforcé en certains endroits de la vitrine pour attirer l’attention, créer de l’étonnement autour d’un produit ou d’une opération commerciale ? C’est une approche sensible, créative, barométrique de la lumière qu’il faut mettre en place car nouvelle législation concernant l’usage des énergies ne doit pas être regardée comme une privation ou une menace permanente de sanctions mais comme une incitation à faire autrement. Une opportunité de nous demander si l’on ne peut pas faire mieux avec moins ? 

Sans traces

Des déchets en or

Cinquante-cinquante

Les bonnes pratiques

Les projets éco-responsables de l’agence d’Artagnan.

sincere