Les roses du futur

L’espace au secours de la terre

Installé dans un hangar d’une zone industrielle d’Ivry-sur-Seine, l’objet ressemble à un vaisseau spatial sorti d’un film de science-fiction. Onze mètres de long, cinq de large, six de haut, le BioPod a la forme d’un œuf éclairé par des leds qui projettent une lumière violette sur ses 100 mètres carrés d’espace intérieur. Cette serre autonome, inspirée de recherches spatiales de la NASA, a été conçue par la start-up franco-américaine Interstellar Lab, acteur majeur du biofarming. Elle est capable de recréer différents climats de façon autonome pour tester la résistance des plantes et permettre une production durable de plantes et d’ingrédients naturels à haute valeur ajoutée. 

Grâce à des technologies de pointe, le BioPod maintient les conditions idéales pour la croissance des végétaux et leur composition moléculaire tout en diminuant significativement la consommation d’eau, la surface de culture ainsi que la consommation énergétique. Une agriculture de précision. Deux ordinateurs, reliés à des capteurs gérant les températures, l’humidité, la lumière, le niveau d’oxygène, y veillent. De quoi permettre d’améliorer la connaissance du vivant tout en réduisant son empreinte environnementale. 

Vues les désorganisations climatiques qui nous attendent, mieux vaut vérifier, dès aujourd’hui, ce que les plantes seront capables d’affronter demain et se demander comment faire face à de possibles difficultés de sourcing. C’est ce que s’est dit le groupe Robertet, leader mondial des matières premières à l’origine de parfums et d’arômes à destination des secteurs de la parfumerie et du bien-être. Il s’est porté acquéreur du premier BioPod qu’il a aussitôt installé à Grasse et dans lequel il souhaite cultiver (et investir pendant cinq ans) des roses. Les roses du futur, celles qui pourront survivre aux nouvelles lois de la nature, avec moins d’eau et plus de chaleur. Et, aussi, avec moins de produits chimiques. Une manière inédite de penser la culture des roses, mais nécessaire face au risque de les voir disparaître. 

Rendre la nature plus durable, ce n’est pas seulement la protéger, c’est aussi la faire exister autrement. C’est faire évoluer nos modèles de consommation de ressources et leurs modes de développement pour réussir à concilier augmentation du bien-être humain et respect des limites de la biosphère. Et, pour y parvenir, il n’est pas impossible que nous devions passer par l’espace…

Sans traces

Des déchets en or

Cinquante-cinquante

Les bonnes pratiques

Les projets éco-responsables de l’agence d’Artagnan.

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