Lait à mission

Le bon au prix du lait

Dans Mythologies, Roland Barthes explorait la dimension symbolique du lait. « Le lait est cosmétique, il lie, recouvre, restaure » écrivait-il, sans savoir, qu’un jour, le lait allait aussi recouvrir les esprits de tous ceux qui pensent durable et, même, contribuer à repenser nos modèles économiques. Tous ceux qui réfléchissent à la manière de faire émerger une société plus responsable le savent bien : impossible de ne pas évoquer le lait quand on pense économie verte.

Tout a commencé avec C’est qui le patron ?!, marque venue de nulle part mais sachant parfaitement où elle allait avec ses briques de lait proposées à un prix assurant une meilleure rémunération aux éleveurs. Elle connut rapidement le succès, preuve de sa résonance avec les attentes du moment. Désormais, le prix ne serait plus seulement associé à la valeur, mais aussi au revenu. Un changement d’imaginaire.

Face à ce succès, rien d’étonnant à ce que d’autres marques soient tentées, à leur tour, de suivre ce chemin vertueux. Candia, par exemple. Dans sa dernière communication, la marque, qui tient désormais à rappeler qu’elle est « une coopérative d’éleveurs depuis 1971 » (rassurant et informatif pour les consommateurs), nous annonce sa volonté d’aider les jeunes éleveurs. Bien vu. « Ouvrir cette brique de lait aide les jeunes à ouvrir des fermes » affirme-t-elle avant de rappeler « qu’aujourd’hui, 42% des éleveurs laitiers ont plus de 50 ans » et de souligner que « depuis son lancement, cette brique de lait a permis de collecter plus de 150 000 euros ». Merci Candia. 

Puisqu’un des objectifs de l’économie durable est de faire durer le plus longtemps possible ce que nous possédons, que ce soit en réduisant le gaspillage ou en respectant les ressources, la question de l’âge des éleveurs est centrale pour assurer la pérennité d’une filière. Car produire durable, c’est aussi pouvoir produire durablement le plus longtemps possible. Et, pour y parvenir, l’aide des consommateurs n’est pas à refuser. L’industrie agroalimentaire étant désormais contrôlée par des investisseurs et des actionnaires, la dernière possibilité d’action pour changer notre modèle de consommation ne se trouve-t-elle pas dans les mains de ceux qui la font ? 

Sans traces

Des déchets en or

Cinquante-cinquante

Les bonnes pratiques

Les projets éco-responsables de l’agence d’Artagnan.

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