La traque du vide

Une action pas vide de sens...

Les marques n’ont jamais été autant surveillées. Et c’est tant mieux tant les opérations de washing en tous genres doivent être dénoncées en place publique. Pas seulement pour qu’elles ne deviennent pas un exemple à suivre, mais surtout pour activer les prises de conscience. Car elles ne font du bien à personne. Ni aux clients des marques prises en flagrant délit qui se seront sentis manipulés et les regarderont ensuite avec suspicion. Ni, bien sûr, à l’environnement, et donc à l’intérêt collectif. 

Parmi les vigiles les plus impliqués, Foodwatch figure assurément dans le peloton de tête. Au début de l’année, l’association faisait passer sur la balance de nombreux produits afin de repérer ceux qui avaient subi une cure d’amaigrissement sans le faire savoir. Comprenez : sans répercussion sur leurs prix de vente. 85g ou 90 g au lieu de 100 pour une tablette de chocolat, cela peut sembler anodin, mais c’est 10 à 15% de valeur de gagné (de volé ?) au passage. Idem pour quelques grammes prélevés en loucedé sur un paquet de biscuits sans que le consommateur ne s’en rende compte…

Cet été, Foodwatch, jamais en vacances, menait avec Zero Waste France un nouveau combat : contre le vide, cette fois. Plus inattendu. Un combat contre le vide n’est pas forcément un combat contre des moulins. Car, à bien y regarder, le vide est nuisible à notre environnement. Démonstration : du vide dans un produit = du suremballage = trop de plastique nuisible. Imparable. Les deux associations ont fait appel à leurs avocats pour interpeller cinq grandes marques accusées de vendre plus de vide que de plein. Des marques qui avaient déjà été interpellées à ce sujet mais qui ont préféré ne rien faire. Pas joli, joli. Même si revoir ses processus de production prend toujours du temps… 

Pendant longtemps, concevoir l’emballage d’un produit, c’était chercher à favoriser sa lisibilité, son attractivité et sa désirabilité. Des objectifs exclusivement tournés vers le consommateur et son plaisir d’acheter. Il a ensuite fallu prendre en compte son impact sur l’environnement, de sa conception a sa recyclabilité. Désormais, un pack responsable est aussi celui dont la dimension répond au plus juste à son contenu. Pour réduire le vide et, aussi, son encombrement. Car plus un produit est compact, plus on peut en transporter dans un seul déplacement. Plus que jamais, less is more.

Sans traces

Des déchets en or

Cinquante-cinquante

Les bonnes pratiques

Les projets éco-responsables de l’agence d’Artagnan.

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