Seconde vie

La grange intergénérationelle

Toutes les enseignes textiles se dirigent en rang serré vers la seconde main. Il faut dire qu’entre relais de croissance, face à une moindre envie de consommer pour raison d’inflation galopante, et bonne conscience verte, l’orientation ne manque pas d’avantages. 

Il y a un mois, Kiabi ouvrait ainsi, à Leers, près de Roubaix, un nouveau concept de magasin baptisé Kidkanaï. Bien trouvé. Un magasin 100% seconde main dédié aux bébés et à l’enfant jusqu’à 12 ans. D’une surface de 1200 mètres carrés, l’enseigne y propose une offre d’occasion allant des vêtements et chaussures aux jouets et articles de sport en passant par les livres et le matériel de puériculture. Une partie outlet vient compléter l’offre avec des produits liés à l’alimentation, à la sécurité et à l’hygiène. Une application mobile permet également aux clients de soumettre les articles qu’ils souhaitent céder avant de les déposer en magasin. « Déposez, revendez et achetez localement » clame l’enseigne. Une nouvelle forme de citoyenneté est née.

La façade est jaune vif et l’aménagement intérieur se veut, lui aussi, ludique et coloré, ponctué de touches de vert et de violet. De nombreuses places assises ont été prévues car le magasin souhaite devenir un lieu de vie et de rencontres où il fait bon vivre : prendre un café, assister à des échanges sur la parentalité et même participer à un atelier DIY. Quant aux enfants, ils trouveront dans l’espace Récré Kidcanaï des bonbons, des jeux, des tirages photos gratuits et un bar à maquillage… Il se passera donc toujours quelque chose chez Kidkanaï. 

Avec un nom, une identité et une personnalité bien affirmée, l’enseigne souhaite faire de son magasin « une grange d’attraction intergénérationnelle ». Le choix des mots mérite d’être relevé. Pour leur originalité (et si on regardait les magasins comme des granges ? Des lieux de conservation et de découvertes) et aussi parce qu’ils viennent rappeler que la vente de seconde main est une manière de réintroduire du temps dans la consommation. Le passé s’y conjugue au présent et chaque achat donne le sentiment d’être relié à un autre temps. Là réside peut-être la raison du succès du vintage en ces temps tourmentés.

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