Tout se transforme

La poubelle comme berceau

Le contenu des poubelles n’a jamais été autant scruté qu’aujourd’hui. Il y a ceux qui veulent le réduire à néant et faire ainsi de leur fantasme d’une société sans déchets une réalité et ceux, plus réalistes, qui se demandent ce qu’ils pourraient bien faire de tout ce qui ne sert plus à rien. Quand ils étaient à l’école, ils étaient déjà les premiers à vouloir transformer une boite de conserve en bougeoir ou un baril de lessive en tabouret. Un état d’esprit pragmatique et poétique, devenu responsable au fil du temps, qui séduit de plus en plus, à en juger par le nombre de créateurs qui proposent aujourd’hui des collections d’objets réalisés à partir de rebuts ou de produits non utilisés.

Le phénomène est tel que tous les matériaux, même les plus improbables, sont devenus des sources d’inspiration. Ceux de l’industrie automobile, par exemple. Airbags, bâches, ceintures de sécurité, morceaux de cuir pour sièges ou de moquettes sont désormais des matières premières à up-cycler. Ici, une bâche de camion devient un sac, là, un air bag se métamorphose en ceinture… Un nouveau champ d’expression s’ouvre ainsi aux industriels

Le constructeur automobile sud-coréen Hyundai l’a bien compris avec son projet Re:Style dédié au recyclage de ses véhicules et de leurs composants en collections de prêt-à-porter pour hommes et femmes. Au Japon, le designer Ryohei Kawanishi a imaginé des sacs, des chapeaux et des vestes à partir d’airbags de voitures à la demande de la société de recyclage Nishikawa Shokai. Une année a tout de même été nécessaire pour relever ce défi… S’habiller à partir des déchets de l’industrie automobile est loin d’être une utopie. 

En apparence anecdotique et même, pour certains, ultime lubie créative éco-friendly du moment, le up-cycling n’est pourtant pas à négliger. Sa raison d’être n’est pas de devenir mainstream, mais de faire naître de nouveaux réflexes. Pour les entreprises qui en sont à l’origine, il incarne une manière d’affirmer leur engagement en faveur de l’environnement. Pour ceux qui achètent ces transformations up-cyclées, elles sont une source de fierté générée par leur rareté, voire leur unicité. Toutes les motivations sont bonnes quand elles participent à la transition écologique. 

Des déchets en or

Cinquante-cinquante

Plus tard

Les bonnes pratiques

Les projets éco-responsables de l’agence d’Artagnan.

sincere