Au Mondial de l’Auto, les vedettes sont désormais les voitures électriques. Hier, la puissance, aujourd’hui, la responsabilité écologique. La performance a changé de camp. Parmi ces véhicules désirables se trouvait celui qui occupe les esprits depuis le 29 septembre, date à laquelle il a été dévoilé : Oli (prononcer All-ë), le dernier concept car de Citroën. Avec un nom pareil, difficile d’ignorer que l’on se trouve face à un concept.
Oli souhaite incarner une nouvelle vision de l’automobile responsable : frugale, fonctionnelle, modulable, légère, facile à fabriquer avec des matériaux recyclés. Oli, qui sera vendu autant que proposé à la location, pourra ainsi être reconditionné au fil des ses propriétaires successifs. Il est prévu pour seize ans de vie avant d’être complètement recyclé. Nombre des matériaux qui entrent dans sa construction sont également légers (carton et fibre de verre recouverts de résine) ou allégés pour limiter la consommation du véhicule. Côté aménagement, c’est le règne de la simplicité (34 pièces sur la planche de bord contre 75 pour une berline familiale) et de la couleur orange comme un hommage à la Méhari et aux années pop. Oli peut d’ailleurs se transformer en pick-up… Chez Citroën, on n’a jamais vraiment fait le deuil de la Méhari… De la frugalité nait la créativité.
C’est aussi du côté du design que Oli créé la rupture. Sa forme, parfaitement géométrique, est uniquement faite de verticales et d’horizontales. Même le pare-brise est vertical. Comme celui d’une vielle Jeep ou d’un véhicule d’avant guerre. Il est également petitpour être moins coûteux à produire ou à remplacer, réduire l’exposition des occupants au soleil et donc le besoin de climatisation… A des années lumière de l’esthétique futuriste galbé des concept-cars. Il fallait oser.
Oli est-il un véhicule emblématique d’un Design Durable ? Oui. Car un design durable est d’abord un design qui marque et dont on se souvient. L’attractivité des Porsche et des Ferrari ne vient pas que des performances de leur moteur. Et encore oui. Car ici, la forme est plus que jamais au service de la fonction. Une fonction qui est, désormais, de réduire tout excès de consommations, de dépenses et même de vitesse puisque Oli ne pourra pas dépasser les 110 km/h. Less is less sera bien le nouveau mantra du design de la société de la post-abondance.
