Tous les constructeurs automobiles se sont engagés à devenir des entreprises neutres et éco-responsables d’ici 2035. Législation oblige. Si l’objectif implique de modifier leurs moteurs, il ne se limite pas ce seul enjeu. C’est l’ensemble des matériaux nécessaires à la conception d’un véhicule qui doit être regardé d’un œil vert. Et, tout particulièrement ceux des équipements qui se voient et s’éprouvent au quotidien. Car si le moteur restera toujours évalué sur sa performance plutôt que sur sa durabilité, il n’en va pas de même pour les matériaux de l’habitacle pour qui durabilité renvoie autant à la manière dont ils ont été conçus qu’à leur capacité à durer dans le temps. La durabilité sous toutes ses facettes. De quoi inciter tous les constructeurs à expérimenter de nouveaux matériaux.
Volvo, très en pointe sur ce sujet, a ainsi imaginé les intérieurs de ses véhicules pour les prochaines années. Sans renoncer à leur confort, bien sûr. Pourquoi le faudrait-il pour devenir plus responsable ? Les sièges et les planches de bord seront drapés d’une laine produite en Suède, à partir de matériaux naturels et renouvelables alors que les coussins et une partie des portes seront recouverts de Tencel, fibre synthétique obtenue à partir de la cellulose d’eucalyptus et de bambou nécessitant peu d’eau et d’énergie. Nouvelles expériences sensorielles en vue.
La firme suédoise a aussi pris la décision d’abandonner le cuir et de le remplacer par un matériau souple, le Nordico, fabriqué à partir de composants recyclés provenant des forêts suédoises et finlandaises. Le futur de l’automobile ne sera pas qu’hybride, il sera aussi végan. Et il pourra même offrir aux constructeurs l’opportunité de soutenir l’ouverture de nouvelles filières et de raconter de nouvelles histoires à leurs acheteurs mêlant racines nationales et fibre environnementale… Pas négligeable dans le contexte actuel de consommation patriotique.
