Née en 1925 à Pontacq, dans les Pyrénées, la marque de chaussures (évidemment) de montagnes Le Soulor était promise à la disparition avant que deux repreneurs décident de lui donner une seconde vie. Pour y parvenir, la première étape consista à ouvrir une boutique, à Paris, dans le Haut Marais, là où vivent les bergers des villes. La seconde, à souligner son histoire et, surtout, ce Made in France si recherché. Salon du Made in France, Exposition Fabriqué en France organisée par l’Élysée, Salon international du patrimoine culturel du Louvre… Vint ensuite le temps du déménagement de l’atelier de Pontacq, trop petit, pour une ancienne caserne de pompiers à Nay, à 15 kilomètres de Pau, où les clients peuvent à la fois voir le travail fait main et essayer les modèles.
Pour sa distribution, outre son magasin parisien et quelques enseignes de circonstance comme Le Vieux Campeur, Le Soulor privilégia le sens et l’étonnement. A ses débuts, on pouvait ainsi rencontrer la marque dans des lieux inattendus mais partageant ses valeurs : dans une agence immobilière à Bayonne (membre d’un réseau ayant décidé d’ouvrir ses portes à des artisans locaux pour générer du trafic…), chez un podo-orthésiste bayonnais ou encore dans une librairie et une cordonnerie de la capitale. Des opérations ponctuelles qui contribuèrent à son rayonnement. « Tout est une histoire de rencontres et d’échanges, et nous prenons le temps de bien faire les choses » souligne l’un des repreneurs.
La marque Le Soulor vend aujourd’hui 3.000 paires de chaussures par an. Elle incarne un modèle de marque durable intelligente : celle qui prend le temps de son développement, qui ne fait pas rimer croissance avec référencement massif et sait jouer avec les opportunités et les territoires. Etre une marque responsable, c’est être du côté du temps.
