Néo flacons

La bouteille qui cartonne

C’est peu dire qu’en ce moment, le secteur du vin est traversé de doutes. D’un côté, une consommation en berne, surtout de la part des plus jeunes, ceux qui portent le futur, qui lui préfèrent la bière (un sacrilège). De l’autre, des bouteilles en verre de plus en plus évaluées à l’aune de leur empreinte carbone (fabrication, recyclage, transport) et donc regardées avec suspicion. Il fut un temps où seul l’état de la récolte comptait. Pas facile, facile d’être viticulteur aujourd’hui.

Les deux sujets ne sont d’ailleurs par si éloignés puisque la capacité du secteur à produire de nouveaux contenants, soit potentiellement de nouveaux formats, pourrait ouvrir la voie à la conquête de nouvelles cibles plus responsables dans le double sens du terme : à la fois moins buveuses et plus conscientes des effets des bouteilles sur l’environnement. 

Du renouveau de ses bouteilles dépend donc l’avenir du marché du vin. Des alternatives existent déjà comme le célèbre BIB (Bag-in-Box) qui fait les beaux jours des campings et de toutes les activités outdoors. Ou le bon vieux fût apprécié pour son côté authentique, limite vintage. Sans oublier les canettes, encore marginales en France mais toujours prêtes à accompagner le premier pique-nique venu. Ceux qui sont attachés au volume et à la forme des bouteilles peuvent toujours se rabattre sur une bouteille en PET recyclé, recyclable et fabriqué à partir de déchets. Ou, plus rare encore, sur la bouteille en fibre de lin et résine de pin… Des bouteilles irréprochables. 

Après un test réussi avec Le Petit Ballon (box de vins par abonnement), la bouteille en carton abritant une poche en plastique recyclable ne devrait pas tarder à rejoindre la liste des bouteilles vertueuses. Imaginée par une start-up finement nommée La bouteille qui cartonne, elle est cinq fois plus légère que son équivalent en verre, nécessite quatre fois moins d’eau pour sa conception et permet ainsi de réduire considérablement l’empreinte carbone du vin. Le tout sans changer les habitudes des consommateurs puisque vin et volume restent identiques. Pas mal. 

Reste un frein : le coût de fabrication de ces solutions alternatives, toujours supérieur à celui du verre… Le consommateur est-il prêt à payer plus cher pour la planète ? Une question qui, tel un boomerang, lui revient toujours en pleine figure.

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