Matière première

Pour une marque, renseigner ses clients sur les vertus des matériaux risque de devenir un exercice incontournable.

C’est peu dire que, depuis quelque temps, le cuir est critiqué. Accusé par les uns de ne pas respecter l’éthique animale et par les autres d’impacter négativement le climat, il semble loin le temps où il était considéré comme une matière noble. Conséquence : les marques de mode s’activent à lui trouver un successeur. De remplaçant il n’en est pas question. Les prétendants doivent tous montrer patte verte. Champignons, pommes, raisin et même maïs et cactus sont sur les rangs. L’imagination est au pouvoir. Pourtant, selon une étude récente, les Français sont loin d’avoir une idée négative du cuir.

Réalisée par la plateforme d’études Happydemics pour l’Observatoire Économique du Conseil National du Cuir, l’étude révèle que les Français dressent même un portrait assez réjouissant du cuir, vantant non seulement sa résistance mais aussi son aspect durable. Plus des trois quarts des personnes interrogées affirment ainsi qu’il s’agit d’une matière « durable » et « naturelle », et près des deux tiers d’une matière « solide ». Quant à celles et ceux qui possèdent des articles en cuir, ils le voient même majoritairement comme la matière la plus résistante (63%), devant les matières synthétiques et textiles.

Comme souvent, dès qu’il est question d’animaux et de nature, les plus difficile à convaincre sont les représentants des Millenials et de la Gen Z qui affichent une empathie inédite avec la condition animale. Peut-être faudrait-il leur rappeler que, réparable et d’une durée de vie très longue, le cuir est on ne peut plus durable. Et que le plastique de leurs sneakers, lui, n’est pas totalement innocent. 54% des 18-24 ans vont même jusqu’à affirmer que les animaux sont spécifiquement élevés pour faire du cuir… La route va être longue…

Les bonnes pratiques

Les projets éco-responsables de l’agence d’Artagnan.

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