Qu’il s’agisse d’une lettre ou d’un score, plusieurs acteurs de la mode comme Okaïdi ou Décathlon testent déjà différents dispositifs d’affichage environnemental pour mieux renseigner leurs clients sur l’impact des vêtements, et orienter leurs choix. Appelé à devenir obligatoire, cet affichage est aussi adopté depuis peu par Camaïeu qui a choisi d’utiliser le référentiel de la méthode PEF (Product Environmental Footprint), développé par la Commission Européenne.
Baptisé « éco-note » par l’enseigne de mode, cet affichage ne concerne pour l’heure que 170 articles de sa collection intemporelle. Il est communiqué sur la fiche produit publiée en ligne sur l’e-shop, mais pas encore en magasin. Pour la calculer, la méthode d’évaluation de l’analyse du cycle de vie repose sur 16 indicateurs répartis en cinq catégories (climat, eau, santé humaine…). Plus le score est élevé, plus le vêtement a un impact important sur la planète. Camaïeu, qui dit avoir réduit le volume de son offre de 30% en deux ans en repensant sa politique promotionnelle et en proposant des produits plus durables, ambitionne de proposer 100% de produits éco-conçus à horizon 2030.
Prendre en considération l’impact environnemental de son offre est aussi l’opportunité pour l’enseigne de sensibiliser ses équipes et ses clients à l’écoconception. Ceux-ci ne sont-ils pas désormais en attente de preuves d’engagement ? Les marques avaient pris pour habitude de préciser les origines de leurs produits. Demain, elles devront aussi évoquer leur futur à travers leurs conséquences sur l’environnement. Après le Made in France, le Made for Future ?