Les consommateurs ne veulent pas seulement connaître les origines ce qu’ils mangent, mais aussi, désormais, de ce qu’ils portent. Pour preuve, la multiplication, sur les vêtements, d’étiquettes dotées de QR Codes délivrant d’autres informations que la nature des fibres, l’origine de la production et les conseils d’entretien. C’est peu dire que le monde de la mode aimerait se repeindre en vert. Est-ce à cause de sa réputation d’être une des industries les plus polluantes du monde ? Ou, plus simplement, et de manière moins corrélée à une culpabilité, parce qu’elle s’est toujours renouvelée en puisant le meilleur de l’air du temps ? De quoi faire naître de nouvelles habitudes de consommation.
Chez Aigle, les acheteurs peuvent ainsi accéder au parcours effectué par le vêtement qu’ils convoitent depuis un QR Code affiché sur l’étiquette. Où ont été cultivées les matières premières ? Où a-t-il été confectionné et par qui ? Qui en a contrôlé la qualité ? Comment a-t-il été stocké et réceptionné ? Ils peuvent aussi connaître son impact sur le changement climatique ainsi que l’ensemble des engagements pris par l’entreprise. De quoi renouveler les habituels exercices de story-telling. L’objectif n’est évidemment pas seulement de se montrer irréprochable face à des consommateurs toujours prêts à dégainer la critique, mais de faire évoluer les comportements pour faire mieux consommer. Devenir un consommateur responsable, c’est commencer par être un consommateur informé.
On pourrait aussi évoquer Clear Fashion, l’application imaginée par deux trentenaires, agronomes de formation, qui décortique, à la manière de Yuka, l’impact global de près de 450 enseignes de mode et établit une note sur 100 à partir de 150 critères répartis en quatre thèmes : environnement, conditions de travail, santé et bien-être animal. Il suffit de scanner pour savoir. Depuis cet été, Clear Fashion propose un Fashion Score par vêtement que les marques associées peuvent ensuite afficher sur leur site de vente en ligne. L’évaluation est gratuite pour assurer la neutralité mais son affichage est payant. Lutter contre le green-washing, c’est aussi un business.